
Arrangements : Oswald d'Andrea
1 Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents.
Mais c'est une absurdit?,
Car, ? la v?rit?,
Ils sont l?, c'est notoir'
Pour accueillir quelque temps les amours d?butants.
R Les amoureux qui s'b?cot'nt sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s'foutant pas mal du r'gard oblique
Des passants honn?tes,
Les amoureux qui s'b?cot'nt sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s'disant des " Je t'aim' " path?tiques,
Ont des p'tit's gueul's bien sympathiques !
2 Ils se tiennent par la main,
Parlent du lendemain,
Du papier bleu d'azur
Que rev?tiront les murs de leur chambre ? coucher...
Ils se voient d?j?, douc'ment,
Ell' cousant, lui fumant,
Dans un bien-?tre s?r,
Et choisissent les pr?noms de leur premier b?b?...
3 Quand la saint' famille Machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris,
Ell' leur d?coche hardiment des propos venimeux...
N'emp?che que tout' la famille
Le p?r, la m?r, la fill', le fils, le " Saint Esprit "
Voudrait bien, de temps en temps,
Pourvoir s'conduire comme eux...
4 Quand les mois auront pass?,
Quand seront apais?s
Leurs beaux r?ves flambants,
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds,
Il s'apercevront, ?mus,
Qu'c'est au hasard des ru's,
Sur un d'ces fameux bancs,
Qu'ils ont v?cu le meilleur morceau de leur amour